Histoire de nos établissements de tutelle

1562 : création de l'Université de Douai

1795 : établissement des Écoles Centrales

1854 : installation à Lille de la Faculté des Sciences

          fondation de l’École des Arts Industriels et des Mines

1872 : création de l’Institut industriel du Nord (IDN), héritier de l’École

         des Arts Industriels et des Mines, et ancien nom de l’École Centrale de Lille

1894 : naissance de l’Institut de Chimie de Lille

1896 : création de l'Université de Lille.

1939 : création du CNRS

1953 : l’lnstitut de Chimie de Lille devient l’École Nationale Supérieure de Chimie de Lille (ENSCL)

1970 : structuration de l’Université de Lille en trois universités indépendantes, Lille 1, 2 et 3

1991 : l’IDN devient l’École Centrale de Lille

1992 : fondation de l’Université d’Artois

2009 : fondation de la Communauté d'Universités et Établissements (COMUE) Lille-Nord-de-France sous forme de

          PRES (pôle de recherche et d'enseignement supérieur)

2017 : lancement de l’I-SITE ULNE

2018 : fusion de Lille 1, 2 et 3 en l’Université de Lille

2020 : fusion entre l'ENSCL et Centrale Lille

Histoire de l'UCCS

LCL LCPS CMF LPCIA

Cliquez sur un des laboratoires pour lire son histoire - Cliquer ici pour agrandir l'image

 

Laboratoire de Catalyse de Lille

Directeurs

2002 - 2006 Edmond PAYEN, Directeur Adjoint André MORTREUX

1999 - 2001 Marc J. LEDOUX

1996 - 1999 Gérard HECQUET

1993 - 1996 Jean-Pierre BONNELLE

1992            Francis PETIT

1979 - 1991 Jean-Pierre BONNELLE

1966 - 1979 Jean-Pierre BEAUFILS

1954 - 1966 Jean-Eugène GERMAIN

 

Prof. Edmond Payen

2001 - 2005

Dr Marc J. Ledoux

1999 - 2001

Dr Gérard Hecquet

1996 - 1999

Prof. Jean-Pierre Bonnelle

1993 - 1996

Prof. Francis Petit

1992 - 1992

Prof. Jean-Pierre Bonnelle

1979 - 1991

Prof. Jean-Pierre Beaufils

1966 - 1979

Prof. Jean-Eugène Germain

1954 - 1966

Histoire

1952 : Jean-Eugène GERMAIN, ancien de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris, où il avait déjà créé un laboratoire de catalyse, arrive à Lille comme chargé de cours de la chaire de chimie générale et organique. Il existe deux autres chaires de chimie :
     - La chaire de chimie minérale détenue par Marie-Louise DELWAULLE,
     - La chaire de chimie appliquée détenue par Henri LEFEBVRE (Doyen de la Faculté des Sciences et Directeur de l'Institut de Chimie). 

Mais, ce n'est qu'en 1954 que Jean-Eugène GERMAIN, nommé professeur, s'installera à Lille et créera rue Barthélemy DELESPAUL, le Laboratoire de Chimie Générale qui sera rebaptisé Laboratoire de Catalyse Hétérogène et Physicochimie des Surfaces au début des années 70. Avec Marcel PRETRE à Lyon, Jean-Eugène GERMAIN, peut être considéré comme le fondateur en France, de la catalyse hétérogène. Cette catalyse fût développée à Lille, Poitiers comme à Strasbourg par ses élèves. Comme toute discipline naissante, la catalyse hétérogène va s'appuyer sur des disciplines existantes, à savoir, principalement la chimie organique et la physicochimie. De nos jours, ces différentes approches continuent d'exister au sein de l'UCCS. Le Laboratoire de Chimie Générale se développe à Lille avec l'arrivée des premières générations d'élèves de Jean-Eugène GERMAIN. En 1957, Raymond MAUREL, premier thésard de Jean-Eugène GERMAIN, sera nommé chef de travaux à Lille et lorsque François GAULT (du groupe de catalyse des hydrocarbures) aura soutenu sa thèse, Jean-Eugène GERMAIN abandonnera son laboratoire de l'Ecole Normale Supérieure. En 1959, Jean-Eugène GERMAIN écrit un ouvrage (Catalyse Hétérogène) qui a fait longtemps autorité en la matière.

1962 : Jean-Eugène GERMAIN prend la direction de l'Ecole de Chimie de Lille.

1966 : le Laboratoire de Chimie Générale déménage de Lille et s'installe sur le nouveau campus à Villeneuve d'Ascq.

1971 : Université des Sciences et Technologies de Lille est créée

Alors que Jean-Eugène GERMAIN, quitte Lille pour Lyon où il prend la direction de l'ESCIL (Ecole Supérieure de Chimie Industrielle de Lyon), Raymond MAUREL et Michel BLANCHARD quittent également Lille avec leurs équipes pour Poitiers et y créent leur propre laboratoire de catalyse. Jean-Pierre BEAUFILS (du groupe de chimie physique), jeune professeur, prend alors la direction du Laboratoire de Chimie Générale. C'est l'occasion pour ce dernier de créer le Département de Sciences Appliquées devenu par la suite l'EUDIL (Ecole Universitaire d'Ingénieurs de Lille) puis POLYTECH Lille. Sous l'impulsion de Jean-Pierre BEAUFILS, le laboratoire adoptera une approche physico-chimique de la catalyse hétérogène. Cette approche sera mise en œuvre par Jean-Pierre BONNELLE, formé notamment à l'école de la physique du solide. Durant cette période, parmi les évolutions technologiques souvent à l'origine d'évolutions scientifiques, il en est une importante : celle de la spectroscopie de photoélectrons X (XPS) qui permet de visualiser les états de surface d'un solide catalytique. Par conséquent, le laboratoire de Catalyse acquiert un appareil d'analyse de surface en 1973, le premier laboratoire Français a en être doté. De nouvelles techniques physico-chimiques d'analyse viendront compléter par la suite les moyens matériels du laboratoire. A la même époque, le Laboratoire devient ERA (Equipe de Recherche Associée au CNRS).

Après 9 années passées auprès du Professeur Michel BLANCHARD à Poitiers et un stage post doctoral en 1976 à Bristol en chimie organométallique, André MORTREUX a rejoint son ami le professeur Francis PETIT en janvier 1977 pour l'épauler dans la tâche qu'il avait entreprise un an plus tôt de monter le Laboratoire de Chimie Organique Appliquée de l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille. Ainsi se crée un tandem à la tête d'un laboratoire entièrement consacré à une discipline nouvelle à Lille : La Catalyse Homogène. L'objectif de ce laboratoire consiste en la recherche de nouveaux systèmes catalytiques à base de complexes de métaux de transition, dans le but de les utiliser en phase homogène et milieu biphasique pour des systèmes organiques relevant de la pétrochimie (activation des hydrocarbures), de la chimie du monoxyde de carbone et de ses dérivés, de la synthèse asymétrique catalytique (production de molécules de base par la pharmacie).

Le renouvellement de l'association au CNRS en 1977, officialise l'unification des laboratoires de catalyse Homogène et Hétérogène. Une des thématiques communes aux deux équipes sera la "catalyse homogène supportée" qui consiste à greffer des sites actifs isolés provenant de la catalyse homogène sur des supports solides minéraux.

Le 1er janvier 1979, Jean-Pierre BONNELLE devient directeur du Laboratoire et en sera le timonier durant 16 années. Au début des années 80, le Laboratoire continue à s'équiper afin d'utiliser au mieux les techniques qui apparaissent prometteuses dans l'analyse de surface : spectroscopie d'ions rétro diffusés, décapage ionique…

En 1985, L'ALCALI, Association des Anciens du Laboratoire de Catalyse de Lille est créée. Raymond MAUREL est directeur du département des Sciences Chimiques au CNRS et dirige l'Institut de Recherches sur la Catalyse de Lyon. Jean-Pierre BEAUFILS est en poste à l'Institut National Polytechnique de Grenoble et, Michel BLANCHARD, responsable de la chimie à la mission Scientifique et Technique.

Le 1er janvier 1992, Francis PETIT succède à Jean-Pierre BONNELLE à la direction du Laboratoire. Malheureusement, Francis PETIT nous a quittés en cette fin d'année 1992 et Jean-Pierre BONNELLE a repris du service jusque fin 1995.

Le 1er janvier 1996, c'est un industriel, ingénieur ENSCL (Ecole Nationale Supérieure de Chimie), qui lui succède en la personne de Gérard HECQUET. Rappelé à d'importantes fonctions dans son entreprise, Gérard HECQUET passe le témoin à Marc-Jacques LEDOUX, Strasbourgeois, chimiste et économiste, le 1er juillet 1999.

Le LGCA (Laboratoire de Génie Chimique et Automatique) est créé le 1er janvier 1996. Dominique VANHOVE, suite au décès de Monsieur ROGER, prend alors la direction de ce laboratoire qui devient E.A. (Equipe Associée). Le 1er janvier 2000, le LGCA quitte son statut d'associé pour devenir membre à part entière du Laboratoire de Catalyse de Lille (LCL) rebaptisé, pour le CNRS, UMR 8010 (Unité Mixte de Recherche).

Le 1er janvier 2002, Edmond PAYEN, professeur à l'ENSCL, prend la direction du Laboratoire jusqu'à la fusion avec le LCPS en 2006 et la création de l'UCCS dont il sera le premier directeur.

 

Laboratoire de Cristallochimie et Physico-chimie du Solide

Directeurs

1997-2006 Francis ABRAHAM

1986-1997 Jean-Claude BOIVIN

1973-1985 Daniel THOMAS

 

Prof. Francis Abraham

1997-2006

Prof. Jean-Claude Boivin

1986-1997

Prof. Daniel Thomas

1973-1985

Histoire *

Le Laboratoire de Cristallochimie et Physico-chimie du Solide trouve ses racines dans le Laboratoire de Chimie Minérale Appliquée (CMA) créé en 1957 par Gabriel TRIDOT nommé maître de conférences à la Faculté des Sciences de Lille. Les fonctions et les prérogatives d'un maître de conférences de l'époque étaient celles d'un professeur de 2ème classe des universités actuelles. G. TRIDOT avait obtenu sa thèse de doctorat ès sciences physiques dans le laboratoire du professeur André CHRETIEN de l'Université de Paris.

Vers 1958, un groupe de recherche se constitue avec Joseph TUDO, Jean-Marie LEROY et Geneviève LEMAN dans des locaux de l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie (ENSCL) au 104 de la rue Jeanne d'Arc à Lille, pour étudier la substitution de l'oxygène par le soufre dans des oxydes des métaux de transition (molybdène, tungstène, titane, uranium, vanadium) et des composés du phosphore. Le laboratoire recrute de nombreux thésards pour travailler sur la chimie des métaux en particulier avec le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et avec des organismes publics. Les assistants et maîtres- assistants à la Faculté des Sciences, les attachés de recherche du CNRS et les boursiers du CEA sont les personnels qui constituent majoritairement le laboratoire de CMA. Les techniques expérimentales utilisées sont les techniques de chimie du solide et des solutions avec un développement des méthodes d'analyses physiques (analyses thermiques, analyses thermogravimétriques, diffraction des rayons X, pHmétrie, conductimétrie, électrochimie et spectrophotométrie).

La nomination du professeur G. TRIDOT comme directeur de l'ENSCL en 1966 donne un nouvel élan au Laboratoire de CMA qui s'organise sur deux axes après la nomination et le départ de J. TUDO à l'Université d'Amiens :

   1) la chimie des oxydes métalliques à l'état solide autour de J. M. LEROY et Daniel THOMAS.

   2) la chimie des solutions aqueuses et sels fondus des ions métalliques autour de Guy NOWOGROCKI.

En 1967 a lieu le déménagement sur le campus universitaire de Villeneuve d'Ascq avec des locaux répartis entre le bâtiment C6 du Département de Chimie et le C7 de l'ENSCL. L'arrivée de Pierre PERROT ouvre un nouveau domaine de recherche sur la thermodynamique des équilibres chimiques des oxydes métalliques. Parallèlement, les techniques de diffraction des RX sur poudres et monocristaux se perfectionnent et le laboratoire participe activement à l'adaptation de l'informatique à la chimie. En 1969 l'acquisition d'une microsonde électronique apporte un moyen d'analyse locale très performant pour l'époque. C'est la période des contacts très forts avec l'industrie en particulier avec la société PENAROYA, qui sera plus tard METALEUROP pour travailler sur la chimie du plomb et du zinc. En 1973 le professeur TRIDOT quitte ses fonctions de directeur de l'ENSCL et se consacre à la direction du Laboratoire de CMA jusqu'à son départ en retraite. C'est aussi en 1973 que le Laboratoire de Physicochimie des Solides est créé.

Du Laboratoire de Cristallochimie au LCPS (Laboratoire de Cristallographie et Physico-chimie du Solide )

C'est en 1973 que le Laboratoire de Cristallochimie prend son essor à l'ENSCL sous la direction de D. THOMAS.

Les travaux de recherche menés en partenariat notamment avec PENAROYA avaient attiré l'attention de chercheurs du laboratoire sur les caractéristiques cristallochimiques très particulières des oxydes comportant des cations porteurs de doublets non liants tels que l'oxyde de plomb et surtout l'oxyde de bismuth.

De nouvelles thématiques de recherche vont alors être initiées au sein du Laboratoire de Cristallochimie pour exploiter ces étonnantes possibilités. C'est ainsi qu'au cours de la période 1975 à 1980, deux directions majeures vont émerger : les conducteurs ioniques par anions oxydes, thématique dirigée par J.-C. BOIVIN et la cristallochimie des oxydes mixtes à base de bismuth dirigée par F. ABRAHAM. Parallèlement, avec l'appui de G. NOWOGROCKI qui vient de le rejoindre, le laboratoire va fortement développer les techniques d'investigation par diffraction des rayons X à haute température sur échantillons pulvérulents mais aussi sur monocristaux, réalisant notamment pour la première fois des études structurales à la température même de fonctionnement de ces conducteurs ioniques, c'est-à-dire vers 600-700°C. De même, les performances exceptionnelles en terme de conductivité anionique des nouveaux oxydes mixtes synthétisés au laboratoire, performances jamais observées sur les matériaux connus jusque-là, vont rapidement permettre au laboratoire d'acquérir une solide réputation inter- nationale.

L'arrivée au sein du groupe de recherche d'une équipe de cristallochimistes issue du Laboratoire de Chimie Minérale du professeur J. HEUBEL autour de G. MAIRESSE vient renforcer le potentiel du Laboratoire de Cristallochimie qui devient alors le LCPS et est associé au CNRS en 1983.

A partir de 1986, la direction de l'unité CNRS sera assurée par Jean-Claude BOIVIN. Sur la base d'une collaboration active entre les deux thématiques principales, de nouveaux matériaux toujours plus performants vont voir le jour, tout particulièrement les BIMEVOX suscitant plusieurs centaines de publications à travers le monde et le développement de très nombreuses collaborations tant universitaires qu'industrielles.

 

* : d'après des textes de C. Brémard et J.C. Boivin tirés de "Tome12 : Histoire de la Chimie à la Faculté des Sciences et à l’Université des Sciences et Technologies de Lille de 1950 à 1986" par l'ASA, Association de Solidarite´ des Anciens Universite´ Lille 1 - Sciences et Technologies

 

 

 

Laboratoire de Physico-Chimie des Interfaces et Applications

Directeurs

2006-2008 Eric MONFLIER

1994-2006 Marc WARENGHEM

1992-1994 Yolande BARBAUX (Laboratoire de Catalyse) & Pierre CARETTE (Laboratoire de Photonique)

 

       

Prof. Eric Monflier

2006 - 2008

Prof. Marc Warenghem

1994 - 2006

Prof. Yolande Barbaux

1992 - 1994

Laboratoire de Catalyse

Prof. Pierre Carette

1992 - 1994

Laboratoire de Photonique

 

Histoire

À la création de l’Université d’Artois en 1992, sur le site lensois, deux laboratoires sont constitués (inscrits au contrat quadriennal pluri - formation DRED 91-95) : le Laboratoire de Catalyse dirigé par le professeur Yolande Barbaux et le Laboratoire de Photonique dirigé par la professeure Pierre Carette. Deux ans après, en 1994, les deux laboratoires fusionnent et donnent naissance au Laboratoire de Physico Chimie des Interfaces et Applications (LPCIA) dirigé à l’époque par le professeur Marc Warenghem. Les thématiques de recherche concernent alors les interfaces en catalyse homogène, en catalyse hétérogène, ainsi que l’optique et les cristaux liquides, thèmes historiques du laboratoire. Le LPCIA est lié au CNRS dès 1995 sous forme d’URA (Unité de Recherche Associée). En 2002, le laboratoire prend une autre dimension, le CNRS le reconnaissant comme Fédération de Recherche en Émergence FRE CNRS 2485. En 2006 le professeur Éric Monflier est nommé directeur du LPCIA. C’est à partir de 2008 que le LPCIA fera finalement partie intégrante de l’UCCS.

 

 

Chimie moléculaire et Formulation

Directeurs

1988-1991 et 2008-2015 Jean-Marie AUBRY

 

 

Prof. Jean-Marie Aubry

1988 - 1991

2008 - 2015

Histoire

Créée ex nihilo en 1988, l’équipe Formulation et Oxydation (FORMOX) dirigée par le Professeur J-M. Aubry développe alors 3 thématiques de recherche, en oxydation, en physicochimie de la formulation et en chimie du végétal. Elle intègre en 1991 le LCOM (Laboratoire de Chimie Organique et Macromoléculaire, UMR 8009) qui se restructure en 2008 : les polyméristes rejoignent l’UMET (Unité Matériaux et Transformations, UMR 8207), une partie des spectroscopistes intègre le LASIR (LAboratoire de Spectrochimie Infrarouge et Raman, UMR 8516) tandis que l’autre partie crée l’Unité de Service et de Recherche USR 3290 (Miniaturisation pour la Synthèse, l'Analyse et la Protéomique, MSAP). De leur côté, les 3 équipes de molécularistes se réunissent au sein d’une équipe d'accueil (EA 4478) intitulée "Chimie Moléculaire et Formulation" (CMF) dirigée par J-M. Aubry. L’EA-CMF a été conçue dans l’esprit d’une structure transitoire dont la vocation était de permettre son intégration dans une unité labellisée CNRS, ce qu’elle fera au sein de l’UCCS en 2015.